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  • Photo du rédacteurVira HENG

Halte à l’exigence !


Combien d’entre nous passons notre temps à attendre des choses des autres et à être déçus, tristes ou à nous mettre en colère lorsque les choses ne se passent pas comme nous l’espérions. Nous sommes dans une forme d’exigence par rapport aux autres et nous aimerions qu’ils se conforment à notre façon d’envisager la vie et le monde, sans prendre en compte la façon dont « les autres » perçoivent cette même réalité.


Nous avons l’impression que les choses nous échappent, qu’elles ne dépendent pas de nous et qu’il suffirait que « les autres » changent pour que nous nous sentions bien et que notre monde tourne mieux. Mais bien souvent, ce changement n’arrivera jamais, tout simplement parce que les autres n’ont même pas conscience qu’il y aurait quelque chose à changer, puisque de leur point de vue, il n’y a aucun problème, ou s’ils estiment qu’il y en a un, ils ne s’attribuent pas la responsabilité de ce problème. Peut-être est-ce même notre comportement qui les indispose et que de leur point de vue, si nous changions notre manière de faire, tout irait pour le mieux. Se rejeter la faute ne se révèle donc pas être des plus constructifs, mais surtout si nous ne nous sentons pas partie prenante de l’histoire, alors nous n’avons aucun moyen d’agir sur la situation qui reste de ce fait dans une impasse.

Mais bien souvent, cette exigence s’exprime encore plus fortement lorsque nous la dirigeons envers nous-mêmes. Cette exigence nous hante, elle va même jusqu’à nous rendre la vie impossible. Nous ne nous satisfaisons jamais de ce que nous avons, ce n’est jamais assez bien, jamais assez parfait, c’est toujours perfectible, et toujours source de grande frustration. Nous avons beau avoir réussi à accomplir de nombreuses choses, cela ne suffit pas à nous combler, nous avons besoin d’obtenir toujours plus et d’atteindre des objectifs toujours plus élevés.


Pourquoi dès lors ne pas dire halte à l’exigence et nous contenter de toutes ces victoires, les grandes comme les petites, que nous remportons au quotidien et qui pourraient déjà nous combler ? Cela ne nous empêcherait pas pour autant de chercher à aller plus haut, mais nous pourrions le voir comme un souhait, comme une possibilité, et non comme une obligation d’y parvenir qui nous rend malheureux.

Et si nous nous réjouissions de ce que nous avons déjà réussi, de ce que nous avons fait, de ce qui nous donne notre force, de ce qui nous fait avancer et que nous laissions à l’exigence la place qu’elle mérite, celle d’être rangée au placard avec toutes ces choses qui nous polluent la vie et qui nous empêchent d’avancer ?

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